L’arrivée d’Excelsior en 1910 dans le paysage médiatique français a été une vraie révolution. Ce quotidien a en effet innové en traitant l’information principalement par l’illustration photographique. Le texte devient secondaire, au moins à la Une. Ce journal a été fondé par le journaliste Pierre Lafitte, qui au fil des années a constitué un grand groupe de presse (La Vie au grand air (1897), Femina (1901), Musica (1902), Je Sais tout (1906), La Science et la Vie (1913), etc.).
À noter qu’à sa naissance, il a un format tabloïd et quelques années plus tard, en 1919, il s’agrandit. Durant la Seconde Guerre mondiale Excelsior cesse de paraître le 11 juin 1940 au moment où le gouvernement quitte Paris, trois jours avant l’arrivée des Allemands dans la capitale. Toutefois, un numéro va paraître sous l’occupation daté du 16 juin 1943, réalisé et imprimé à Marseille. Le seul objectif de ce « numéro spécial » est « la conservation du titre. »
Trois sujets à la Une du numéro présenté aujourd’hui : « Le premier grand prix du roi Alphonse XIII sur l’hippodrome de Lasarte, à Saint-Sébastien » dans le Pays basque espagnol, « le grand prix automobile d’Italie à Monza »(deuxième du nom), et « Les fêtes du costume ariégeois à Foix ».
En pages intérieures, il est question également de « La spéculation illicite devant la Chambre », et de cette question existentielle : « La mode masculine peut-elle être lancée de la même manière que la mode féminine ? »
Le Centre de la Presse possède plus de 500 exemplaires de ce titre.
P.R.
