11 septembre 1927 – Le Pêle-Mêle

La Une – Collection Le Centre de la Presse

Allez, on oublie la politique, les guerres, les conflits de tous ordres, les grèves, l’inflation, on prend le temps de rire ou de sourire au moins, de jouer, de se distraire. C’est la mission de cette petite revue humoristique présentée aujourd’hui. Au fil des 20 pages, on y retrouve pêle-mêle des dessins d’humour, des jeux, des romans, des p’tites brèves illustrées. À la Une de ce numéro, un dessin de Aristide Perré (1888-1958) qui met en scène deux domestiques en proie inconsciente à « la force de l’habitude ». Ce dessinateur, originaire de Rennes, va se faire connaître dans les années 30 pour la reprise des Pieds Nickelés, après le décès de son créateur Louis Forton (1879-1934 – auteur également de Bibi Fricotin). La Une est en couleur, le reste de la revue est en noir et blanc.

Le premier numéro de ce périodique était lui tout en noir et blanc. Il paraît le 28 septembre 1895. Il est créé rue du Faubourg Montmartre à Paris, mais il va souvent changer d’adresse. Si on ne connaît pas le nom du premier rédacteur en chef, on connaît celui du gérant et imprimeur : Emmanuel Pivoteau de Saint-Amand-Montrond dans le Cher.

Parmi les contributeurs, on peut retenir aussi  : Benjamin Rabier (créateur du dessin de La Vache qui rit et de Tintin-Lutin qui va inspirer Hergé), Forain, Maurice Radiguet, Louis Forton, etc.

Les objectifs de cette publication sont indiqués dans le premier numéro : « Notre désir et d’amuser et de délasser l’esprit, mais ce n’est pas là notre seul but […] encourager ceux qui ont du talent, aider les timides, inspirer à tous un peu de confiance en eux-mêmes, c’est là notre but, notre ambition. Nous avons appelé ce journal Pêle-Mêle pour bien indiquer que nous ne nous posons pas en champions de telle ou telle école littéraire ou artistique. Tout ce qui est intéressant en fait à sa place indiquée chez nous.« 

Le Centre de la Presse possède plus de 50 exemplaires de ce titre, de 1916 à 1928.

Un dessin de Louis Forton en haut de la page 3 de cette revue.

P. R.