En cette rentrée de septembre, l’hebdomadaire VSD met à la Une le portrait de Lady Di décédée trois jours plus tôt, le 31 août, à l’âge de 36 ans dans un accident de voiture, ultra médiatisé. Le périodique titre « Adieu Princesse« . En réalité, elle n’est plus princesse depuis qu’elle a divorcé en 1996 de l’héritier de la couronne d’Angleterre, le prince Charles, futur Charles III.
L’accident a eu lieu dans le tunnel de la voie Georges Pompidou, sous la place de l’Alma. Lady Di est alors avec son nouveau compagnon Dodi Al-Fayed à l’arrière du véhicule. À l’avant, il y a le garde du corps et le chauffeur de la Mercedes. Ils ont quitté l’hôtel Ritz (propriété du père de Dodi Al-Fayed) quelques minutes plus tôt. Pour échapper aux paparazzi, le véhicule roule vite, entre 100 et 150 km/heure. Sous le tunnel, pour tenter d’éviter, en vain, une Fiat Uno qui roule à vitesse normale, le chauffeur, va perdre le contrôle du véhicule qui finalement s’écrase très violemment contre un pilier en béton armé.
Dodi Al-Fayed et le chauffeur sont tués sur le coup. Le garde du corps est très grièvement blessé. Lady Di succombera trois heures trente plus tard à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière des suites d’une hémorragie interne.
Dans l’éditorial intitulé « Ombre et lumière » le rédacteur en chef, Rémy Dessarts écrit : « Son histoire avait commencé comme un conte de fées, elle s’est terminée en tragédie. Des fastes de son mariage avec Charles en 1981 à son accident mortel dans un souterrain du pont de l’Alma, Diana est passée brutalement de la lumière à l’ombre. Pourtant, son aventure sentimentale avec Dodi Al-Fayed l’avait rendue plus rayonnante que jamais pour la première fois depuis longtemps, et ne cachait pas son bonheur libéré, elle s’exprimait sur les sujets les plus graves, quitte à faire des vagues outre-Manche. Du coup, elle avait donné encore plus de poids à son personnage de femme moderne. Elle pouvait être mannequin d’un soir pour les plus grands couturiers, et le lendemain, sincèrement attentive au malheur des plus pauvres ou des malades incurables. Le tout sans jamais négliger l’éducation de ces deux enfants [William et Harry]. C’est pour cette raison que le monde entier pleure. »
Trente-trois pages lui sont consacrées sur les 116 pages que compte ce magazine né tout juste vingt ans plus tôt, le 9 septembre 1977.
VSD (Vendredi – Samedi – Dimanche ) est créé par Maurice Siegel (1919-1985). La revue traite de l’actualité générale sous un angle très people. De ce fait, il marche sur les plates bandes de Paris-Match, son aîné, né plusieurs décennies avant. Le magazine va rencontrer un vrai succès face à un Paris-Match un peu vieillissant ; son tirage va flirter dans ses meilleures années avec 400.000 exemplaires par semaine.Mais dix ans après la mort de son créateur, VSD, dont le slogan a changé (Voir – Savoir – Découvrir) dépose le bilan. Il est repris par le groupe Prisma qui va le conserver jusqu’en 2018 avant de le « donner » à Georges Ghosn, homme de presse. L’hebdo se transforme en mensuel Depuis 2023, il appartient à Heroes media. Sa diffusion était, il y a encore quelques années, de 80.000 exemplaires par semaine.Le Centre de la Presse possède plus de 2.200 exemplaires de ce titre (collection principale et doubles).P. R.