Voilà 100 ans que le journaliste, auteur, dessinateur François Cavanna a vu le jour.
Après une « enfance merveilleuse »*, la guerre, l’exode, le STO, un amour perdu et enfin la Libération, il arrive dans le monde de la presse par le journal Les Déportés du travail dans lequel il réalise une bande dessinée. Débauché à la suite d’une réduction de personnel, il entre au journal pour enfants Kim. En janvier 1954, il collabore au magazine Zéro.
Là, il rencontre Georges Bernier (le Professeur Choron) avec lequel il lance en 1960 le magazine Hara-Kiri.
Dix ans après, suite à une blague potache sur la mort du général de Gaulle, Hara-Kiri est interdit sur décision du ministre de l’Intérieur. L’équipe relance le journal la semaine suivante sous le nom de Charlie Hebdo supplément hebdomadaire au journal Charlie mensuel.
Faute d’audience et à cause d’une mauvaise gestion financière, Charlie hebdo disparaît en 1981, mais ressuscite en 1992 sous l’impulsion de Cabu, Wolinski et Philippe Val. Cavanna intègre cette nouvelle mouture avec un article intitulé « Plutôt con avec les cons qu’intelligent tout seul ! » et rédige par la suite des éditos et des articles dans différentes rubriques comme par exemple « Je l’ai pas lu, je l’ai pas vu… mais j’en ai entendu causer » ou « les mal-aimés de l’histoire »
Il meurt le 29 janvier 2014 à l’âge de 90 ans en laissant derrière lui de nombreux ouvrages notamment son autobiographie « Les Ritals » et sa suite « Les Russkoffs »
*cf L’œil du lapin. 1987