Le mardi 23 février dernier, Pascal Roblin a mené une conférence dans l’amphithéâtre des Archives départementales du Cher à Bourges. Une quarantaine de personnes ont répondu présents à cette invitation, dont Sophie Chestier, vice-présidente du Conseil départemental du Cher chargée de la Culture, Xavier Laurent, directeur des Archives départementales du Cher et Xavier Truffaut, directeur du Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher. Thème de cette conférence : la présentation du livre La Seconde Guerre mondiale sous le regard de la presse. Ce n’est pas la première fois que Pascal Roblin fait une conférence dans ce lieu. En effet, en novembre 2019, il était venu présenter son premier livre La Grande Guerre sous le regard de la presse.
Ce second ouvrage, suite logique du premier, édité aux éditions De Borée, comporte 256 pages et plus d’une centaine de séquence de deux à six pages.
Deux objectifs à ce livre :
D’abord montrer la diversité de cette presse de l’époque. On retrouve près de 200 Unes de périodiques dans l’ensemble de ces pages. De nombreux titres de quotidiens, hebdomadaires ou mensuels dont la quasi-totalité ont disparu. La plupart des périodiques présentés sont très rares, quasi impossibles à trouver chez les bouquinistes.
Qu’en est-il de la presse écrite à l’époque ? Même si la radio commence à prendre une part importante dans le paysage médiatique, la presse papier reste le média leader, incontournable. Les chiffres de tirage des périodiques restent très imposants à Paris comme province, surtout si on les compare avec ceux d’aujourd’hui. Parmi les quotidiens leaders d’avant-guerre, on retrouve Le Matin, Le Petit Parisien, Le Journal qui datent de la fin du XIXe siècle, mais aussi des plus récents comme Paris-Soir. Dans le Cher, La Dépêche du Berry est le quotidien phare.
Le deuxième objectif de ce livre, c’est de montrer comment la presse parle de son époque, des faits majeurs qui s’y déroulent : avant la guerre, avec la montée du nazisme et les premières conquêtes allemandes ; pendant la « drôle de guerre » et la débâcle entre septembre 1939 et juin 1940 ; sous l’Occupation avec d’un côté la presse collaborationniste et de l’autre la presse de la résistance. Et enfin, de la Libération durant 1944 jusqu’à la fin du procès de Nuremberg en 1946.
La conférence a débuté vers 18 h 30 et s’est achevée vers 20 h 15 après un bel échange entre Pascal Roblin et le public.