Pour sa 82ème édition, le prix Albert-Londres a été remis récemment au journaliste du Monde Allan Kaval pour une série de reportages sur la mort lente des prisonniers djihadistes, reportages réalisés en Syrie fin 2019.
La première phrase de ses papiers donne le ton : « La mort a une odeur. Le désespoir aussi ; son effluve se mêle à celui de la maladie, de la dysenterie, de la chair humaine que la vie, peu à peu, abandonne. »
Sur le site de France 24, on peut lire : « Actuellement hospitalisé après avoir été grièvement blessé début octobre dans le Haut-Karabakh, c’est depuis une chambre d’hôpital que le journaliste Allan Kaval, âgé de 31 ans, a pu participer à la cérémonie de remise des prix Albert-Londres, organisée samedi 5 décembre, à Paris. En visio-conférence, il a remercié le jury d’avoir choisi de le récompenser ».
Le prix Albert-Londres est, avec le prix Pulitzer, la plus prestigieuse des récompenses pour un journaliste. Créé en 1932 à la mort du journaliste et décerné pour la première fois en 1933, le prix récompense les meilleurs « Grands reporters » francophones.
Journaliste de talent, reporter engagé, Albert Londres écrit de nombreux articles durant la 1ère Guerre Mondiale et notamment son premier papier signé qu’il rédige devant Reims en feu après des bombardements par les Allemands. Il est connu également pour ses remarquables papiers sur les bagnes de Guyane (1923 – Le Petit Parisien), et ses extraordinaires articles sur « Les forçats de la route » (Tour de France 1924 – Le Petit Parisien)